Au collège Pierre Mendès France, les échecs trouvent un public.

Les échecs ne perdent pas en popularité, bien au contraire. Exemple à Parthenay, au collège Pierre Mendès-France, où les élèves apprennent toujours la pratique au sein d’un club dédié.

Le silence est d’or lorsque les parties sont lancées. Les jeunes joueurs et joueuses réfléchissent déjà à leur prochain coups, et celui d’après, et celui encore d’après tout en anticipant ce que va faire l’adversaire. En quelques mots : le CDI du collège Pierre Mendès France était des plus studieux ce lundi à l’occasion du tournoi que le club organise chaque année.

Le club a vu le jour de à l’initiative de François Bassaler, bénévole et parent d’élève, et de Françoise Mainfroid, professeure documentaliste. Rapidement, les élèves ont commencé à affluer jusqu’à atteindre 24 membres quatre ans plus tard. Les échecs, c’est un outil idéal pour véhiculer de nombreuses valeurs « La patience, la persévérance, le respect des règles… des qualités qu’on retrouve dans la vie de tous les jours » explique François Bassaler. « Ça permet le développement intellectuel, d’améliorer la concentration, la mémoire, la créativité et la capacité de résolution de problème ». Des valeurs et des effets que constate Françoise Mainfroid « On a vu des élèves changer au long de l’année, des élèves qu’on devait cadrer et qui sont devenus bien plus apaisés, plus matures ».

Engouement chez les jeunes

Parmi les jeunes joueurs, on retrouve Milan, élève de troisième. Le jeune garçon a découvert les échecs chez son grand-père et s’est rapidement pris de passion pour le jeu. Ce qu’il aime dedans, c’est la réflexion « C’est intéressant de regarder une partie » confie-t-il, « il n’y a aucune partie qui est pareil, tout est toujours différent, il n’y a jamais une position qui est la même »

Ce dernier reconnaît un engouement chez les jeunes autour de la pratique, grâce notamment à des personnalités du web, il cite notamment Inoxtag, 9 millions d’abonnés sur Youtube. Difficile de passer à côté quand l’idole des jeunes s’y met.

Milan a aussi préparé son oral de brevet autour des échecs avec une problématique sur la pratique, est-elle simplement ludique ou permet-elle un vrai développement intellectuel ? Une problématique qui émeut François Bassaler « Je trouve ça touchant, touchant pour le jeu, pour ce qu’on a mis en place, mais aussi pour lui parce que, quelque part, ça donne du sens ».

On quitte donc le CDI en silence pour ne pas déranger les dernières parties qui se jouent, tout en étant sûre d’une chose : les échecs ont encore de longues, très longues années devant eux. 

Radio Gâtine · Au collège Pierre Mendès France, les échecs trouvent un public.