Commençons par les nouveautés d’abord. Encouragés par l’Assurance maladie, les pharmaciens peuvent désormais délivrer un antibiotique aux femmes qui ont une infection urinaire. "Un simple test urinaire à réaliser sur place et le pharmacien peut délivrer un traitement sans passer par un médecin", indique un pharmacien de Parthenay, membre de l’association Big Up Santé. Autre symptôme que les pharmaciens peuvent à présent prendre en charge : ceux de l’angine. Même démarche, vous pouvez aller voir un pharmacien qui pourra vous poser des questions puis vous délivrer un médicament. Les infirmières aussi pourront, en cas d’urgence, donner des médicaments.
Ces nouvelles mesures répondent au manque de médecins généralistes, accru dans le territoire. 8680 n’en ont pas. Big Up Santé incite les personnes concernées à remplir un formulaire disponible sur son site Internet pour demander à avoir un médecin traitant. Pas de délai maximum pour une réponse positive.
Autre solution apportée par le gouvernement, cette fois : il veut pallier le manque de praticiens en faisant venir des médecins juniors. Ces directives nationales sont un peu floues. L’association des personnels de santé "ne sait pas quand, comment, où", déplore la coordinatrice de Big up Santé, Jennifer Bonnanfant. L’objectif serait de faire venir des étudiants en médecine dans leur 10áµ année, la dernière, qui pourraient pratiquer en ayant un médecin tuteur. "Ça ferait moins de remplaçants", pointe du doigt, Marie Savatier, médecin généraliste à Parthenay. Le docteur précise sa pensée : ces étudiants en dernière année, jusqu’à présent, remplaçaient certains docteurs. Désormais, ils seraient là en même temps que leur tuteur. Donc, si besoin il y a de remplacements, ils seront moins disponibles.
Dans le secteur Parthenay-Gâtine et Val de Gâtine. Sept médecins généralistes sont susceptibles de partir à la retraite dans les trois ans à venir. La tendance des départs en retraite plus fréquents que les arrivées de médecins est la même pour les spécialistes.