Prendre le temps de discuter et de se rencontrer. Dix résidents du foyer Gabrielle Bordier et vingt-deux élèves de 4áµ et de 3áµ ont pu nouer une relation grâce au projet "Quand Pierre rencontre Gabrielle". Les élèves se sont rendus au Foyer, ont échangé avec les résidents pour comprendre que les discussions pouvaient être "des discussions comme ils auraient pu avoir avec n'importe qui" traduit Frederique Chambellant, professeure de français, à l'origine du projet avec Françoise Mainfroid, professeure documentaliste.
ENLEVER LES TABOUS AUTOUR DU HANDICAP
Pour les élèves, "l'appréhension était de ne pas savoir ce qu'ils allaient pouvoir dire aux résidents parce que certains ont du mal à parler" explique la professeure. Camille, élève de 3áµ, avoue "qu'au début, on avait un peu peur. Les questions sur le handicap, c'est compliqué d'en parler". C'était tout l'objet de ces cinq semaines, enlever les tabous autour du handicap. "On n'avait jamais travaillé avec le Foyer Gabrielle Bordier. Certains résidents ont une trentaine d'années, ou une mamie qui a 87 ans. Il y a eu des rencontres extraordinaires" sourit Frédérique Chambellant.
Ce projet a été réalisé dans le cadre des séances BAAPS (Besoins – Approfondissements – Autonomie - Projet - Soutien). L'année prochaine, elles n'existeront plus. Si les professeurs veulent poursuivre ce genre d'initiative, ils devront le faire sur leurs temps de cours.