La 41áµ édition du FIFO a fermé ses portes, ce dimanche 2 novembre. Samedi, le festival a accueilli Marine Tondelier, candidate déclarée à la prochaine élection présidentielle, et secrétaire nationale des Écologistes. La cheffe de fil du parti est revenue à notre micro sur les dangers de la disparition de nombreux oiseaux. Signe d'une mauvaise santé de la biodiversité. Pendant ces quelques minutes passées avec Marine Tondelier, un sujet est arrivé dans la discussion : le sort des radios associatives.
Présente à Bordeaux, pour la 7áµ édition du Forum mondial de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS), Marine Tondelier a appris le sort réservé aux radios associatives si le futur projet de loi finance est adopté à l'Assemblée Nationale. Le projet de budget 2026 prévoit en effet une coupe drastique dans les subventions, avec une baisse de 16 millions d'euros pour le Fonds de soutien à l'expression radiophonique. "Sur les 800 radios locales en France, 400 sont menacées" commence l'écologiste. "Ça veut dire 2300 emplois menacés sur les 3000 des radios locales." .
Le ministère de la Culture a reçu les représentants de la CNRA (Confédération Nationale des Radios Associatives) et du SNRL (Syndicat Nationale des Radios Libres), le 21 octobre dernier. "Le cabinet de la Ministre nous a indiqué ne pas s’opposer aux amendements favorables au rétablissement du FSER" explique les Locales, organisations qui regroupent les deux syndicats. Pour autant, depuis, aucune avancée n'a eu lieu, et les radios locales restent plus menacées que jamais.
À quoi ça sert finalement les radios locales ? "C'est ça qui promeut les initiatives dont ne parlent pas les médias nationaux, les territoires aussi qui intéressent leurs habitants. On comprend pourquoi ces radios sont très développées dans tout ce que compte ce pays de territoires méprisés de la République" assène la secrétaire nationale des Écologistes. Les Locales demandent une chose, le rétablissement complet du FSER. " Les Locales rappellent que le rétablissement du FSER à 38 millions d’euros – incluant le bonus ruralité instauré dans le Plan Culture et Ruralité – n’est pas un privilège, mais la condition sine qua none de survie pour des centaines de radios locales et pour le pluralisme médiatique".
Pour Marine Tondelier, le gouvernement est dans une logique d'assèchement des territoires. "Tout ce qui nous fait du bien, ils sont en train de le supprimer, et je ne sais pas combien de temps ça va encore durer". Les Locales le rappellent dans une campagne de communication pour alerter les élus sur les territoires. "Faire taire 770 radios, c'est faire taire la démocratie."