14 juin 2025
La culture urbaine était mise à l'honneur ce samedi 14 juin 2025, à Parthenay. Entre deux démos de danse hip-hop de la compagnie Original Monkeez, on a rencontré le graffeur niortais Greengo. Il était là pour initier les plus jeunes à l'art du graffiti.
Maillot de NBA des Memphis Grizzlies sur les épaules, masque à gaz autour du cou, hip-hop en fond, pas de doute, on est dans la culture graff. Cette culture, ça fait un moment que Greengo en est l'un des dignes représentant en Deux-Sèvres. Depuis 2000, il va de murs en murs, de toiles en toiles pour perfectionner son trait. " J'ai toujours dessiné. J'ai commencé le graffiti grâce à une rencontre avec une bande de jeunes qui était dans le tag " se remémore l'artiste. Depuis, il n'a jamais arrêté.
Inspiré par " ses émotions : la colère, la joie, la peine, la réflexion, mais aussi la télé" il défend l'apprentissage de l'art par soi-même. " Tu apprends dans la rue. Au début, c'est moche, puis ça s'améliore. Je n'ai pas fait d'école, et pour moi le graff reste encore underground." Des écoles pour apprendre le graff ? Pas question. " Ça serait trop académique. Il faudrait un diplôme d'État pour apprendre le graff ? Je ne veux pas de ça" sourit Greengo avec une certaine impertinence.

Le graffiti s'inscrit dans une culture plus large, celle du hip-hop avec le rap, la danse, ou le djing et pourtant, c'est un autre art qui a inspiré le style de l'artiste niortais. Le film IP 5 avec Yves Montand, sortie en 1992 l'a profondément marqué " Un personnage du film à cette phrase : " tu ne te rends pas compte, tu peins des forêts ". Ça résume mon art, j'aime peindre des forêts sur le béton ".
Lors de cette journée Urban Culture, organisée par la ville de Parthenay, Greengo proposaient des initiations au graffiti. " J'ai ramené des petites plaques pour que les jeunes puissent expérimenter, faire des choses freestyle, extérioriser. C'est de l'art-thérapie à fond " traduit le Niortais. Les artistes en herbe pouvaient aussi peindre sur des bombes vidées de leur gaz, afin de repartir avec un souvenir de cette journée autour de la culture urbaine.

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