Deux-Sèvres : un premier trimestre 2025 toujours aussi morose pour les artisans du bâtiment


03 juin 2025

Avant son assemblée générale annuelle, la CAPEB, le syndicat patronal des artisans du bâtiment, a dressé le bilan de ce premier trimestre de l’année. Un bilan toujours aussi morose.

Les trimestres passent, mais la situation n'évolue pas. "L'année 2024 était plus que morose" avoue Véronique Chantecaille-Beaumont, secrétaire générale de la CAPEB. Le premier trimestre s'inscrit dans la continuité. Le syndicat patronal des artisans du bâtiment, alerte sur des chiffres en baisse à tous les étages.  Les chiffres de l'activité générale baisse pour le 7ᵉ trimestre de suite, -5% sur l'activité général. "Des chiffres paradoxaux au regard des besoins climatiques" indique le syndicat. Comment expliquer ces difficultés ? "L'année 2024 a été marquée par des événements climatiques et conjoncturels. On sortait en plus d'une année 2022-2023 ou les matériaux avaient augmenté " résume Mickael Berthelot, président par intérim de la CAPEB en Deux-Sèvres. (l'ancien président, Sylvain Mulard, a démissionné en janvier 2025. De nouvelles élections sont prévues le 2 juin. Mickael Berthelot s'y présentera pour briguer le poste de président).  

UNE PERTE DE CONFIANCE 

Autre facteur avancé par Mickael Berthelo et Véronique Chantecaille-Beaumont, la perte de confiance vis-à-vis de la politique actuel. "Le client ne va pas investir, ne va pas faire de travaux. La loi de finance a été un frein" analyse le président par intérim. Conséquence de cette loi finance, le gel de la PrimRénov début 2025. "Beaucoup de chantier ont été bloqués à cause de ça". Plus surprenant, le démarchage téléphonique réduit aussi la confiance vis-à-vis des artisans.  

La politique nationale a donc un impact sur le quotidien des artisans. La politique locale aussi. Les élections municipales de 2026 causent de l'incertitude pour les artisans qui répondent aux marchés publics. " une baisse dans les marchés publics pourraient impacter nos entreprises, et créer une concurrence accrue sur les marchés privés". La CAPEB demande donc un Grenelle du logement, dans les plus brefs délais, pour "définir une ligne directrice bien claire" 

Malgré ce bilan morose, la CAPEB des Deux-Sèvres veut faire preuve d'optimisme. " Notre département présente une meilleure résistance, avec un fléchissement de la construction neuve, mais moins brutal que la moyenne nationale, notamment grâce à des politiques locales de soutien."

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